Des femmes se sont engagées pour libérer la France ! Mais ont-elles pu ainsi libérer les femmes ?
Travail mené par Zana Akbulut, Manon Chambard et Daniela Gutu.
Le 22 juin 1940, la France est partagé en deux zones.
Le 22 juin 1940, la France est partagé en deux zones.
Les
Allemands contrôlent la zone nord, l’Alsace Moselle est annexée
au IIIème Reich.
Au Sud, la
zone dite libre est sous l’autorité française installée à
Vichy. Ces deux zones sont séparées par une ligne de démarcation.
Le 10
juillet 1940, une très large majorité de parlementaires vote les
pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. L’État français remplace la
IIIème république, Pétain devient le Chef de l’État.
Pétain veut
redresser le Pays pour une « Révolution Nationale ». Le suffrage
universel, les parties politiques et les syndicats (Association
ayant pour objectif la défense d'intérêts communs) sont supprimés.
Les libertés disparaissent et la censure est rétablie. Les
opposants au régime sont pourchassés. C’est le début d’une
dictature, la mise en place du régime de Vichy.
Parmi les
opposants à ce régime, il y avait des hommes mais aussi des femmes
dont nous entendons très peu parler. Les femmes sont les grandes
oubliées de la lutte contre l'occupant nazi. Un manque de
reconnaissance injustifié au regard de leur réelle implication.
Elles ont
joué des rôles très importants au sein de la résistance.
En
quoi l’engagement des femmes dans la résistance a-t-il marqué la
société d’après-guerre ?
I. Qui
sont ces femmes ?
1.L’engagement
dans la résistance
Durant la
période de l’occupation, de nombreuses femmes de toutes les
classes sociales se sont engagées dans la Résistance.
Nous allons
voir les différentes conceptions de la théorie de l’engagement :
- Il s’agit d’un acte par lequel on s'engage à accomplir quelque chose, une promesse, une convention ou un contrat par lesquels on se lie.
- Des sociologues expliquent que : « L’engagement est un lien qui unit l’individu à ses actes comportementaux». Plus ce lien est puissant, plus l’engagement est fort. Il a donné lieu à une théorie utilisée principalement en socio-psychologie, qui retient pour l’essentiel qu’un individu est engagé par ses actes, et non par ses images ou ses convictions. Les valeurs de l’individu s’expriment dans ses comportements sous formes de normes. Cet idéal oriente les pensées et les actes.
Les
motivations qui incitent les femmes à intégrer la Résistance sont
identiques à celles des hommes : refus de l’occupation, refus de
l’armistice et donc de la défaite, refus des mesures antisémites,
restrictives et répressives... Elles s’engagent de manières à
porter leurs idéaux. Hommes et femmes s’enrôlent dans la
résistance, portée par les mêmes valeurs, basées sur la
liberté et le refus de l’injustice.
L’élan
patriotique des femmes est identique à celui des hommes. Elles
veulent se battre pour leur pays, pour les générations futures.
Contrairement
aux hommes, les femmes entrent rarement en Résistance par conviction
politique (n’oublions pas qu’elles sont exclues de la sphère
politique, puisqu’elles ne sont encore ni éligibles, ni
électrices). Cependant, leurs actions sont poussées en partie par
les injustices prises à leur égard par le régime de Vichy.
Celui-ci définit des règles très lourdes à leur encontre.
Lorsqu’on s’engage on agit aussi pour rendre service à un
proche, une personne que l’on aime, un voisin, un collègue…
Par
ailleurs, il est important de rappeler ici que la Résistance est un
mouvement évidemment illégal, donc clandestin, induisant de
nombreux risques. Les femmes sont tout autant exposées que les
hommes. Les motivations doivent donc être profondes, l’engagement
ne se fait jamais à la légère.
Une
chose est certaine: les femmes ont payé un lourd tribut pour leur
volonté de lutte contre l’occupation. Beaucoup d’entre elles y
ont laissé leur vie : Bertie Albrecht est retrouvée pendue le 31
mai 1943 dans sa cellule de la prison de Fresnes, probablement par
suicide
pour
éviter de parler sous la torture. Danielle Casanova meurt à
Auschwitz le 9 mai de la même année. Et toutes ces anonymes,
décédées en prison, fusillées, torturées ou mortes en
déportation.
2.Les
différents rôles
Durant la
seconde guerre mondiale, les femmes participent à l'effort de
guerre. Quand elles entrent en résistance elles sont jugées
généralement «incapables» de se servir des armes, de combattre.
En effet,
lors des combats du passé, seuls les hommes étaient impliqués et
les femmes restaient à l’arrière.
De plus cet
apriori est lié au phénomène de la socialisation genrée. On peut
en effet observer que dès la naissance on différencie les rôles et
comportements selon le genre de l’enfant. On apprend aux petites
filles à agir comme des êtres fragiles qu’il faut protéger et
aux petits garçons à être forts et à prendre sur eux. Ce
processus de socialisation par genre permet en intériorisant les
valeurs inculquées d’avoir un comportement adapté socialement. La
socialisation passe par ce que l’on nomme des agents
socialisateurs, des instances de socialisation, qui sont en premier
lieu nos parents.
Puis petits
à petit l’enfant rencontre la société par d’autres instances
(nourrice, crèche, école, médias…) Ce processus de socialisation
genrée aboutit à la construction de rôles féminins différents
des rôles masculins.
Toutefois,
les rôles des femmes sont complémentaires à ceux des hommes, par
exemple dans la résistance, les femmes préparent des engins
explosifs qui vont ensuite être utilisés par les hommes. Certaines
résistantes occupent des postes d’agent de liaison, comme Évelyne
Sullerot qui transportait des paquets remplis de grenades, car une
fille de dix-sept ans, n’est pas suspectée.
Elles mènent
aussi des missions à l’égal de celles des hommes comme du
sabotage des lignes de chemins de fer ou encore elles aident à faire
évader des prisonniers.
Prenons
l’exemple de Lucie Aubrac, militante et membre du cercle des
dirigeants de Libération-sud,
elle s'adonne alors, entre ses cours, à de multiples activités
clandestines : en juillet 1941, elle contribue à la parution du
premier numéro du journal Libération,
elle fabrique des faux papiers et aide des résistants à franchir la
ligne de démarcation. Le 15 mars 1943, son mari, adjoint au général
Delestraint, chef de l'Armée secrète est arrêté à Lyon par la
police de Vichy et incarcéré à la prison Saint-Paul. Avec un
aplomb incroyable, Lucie Aubrac fait pression sur le procureur de la
République et parvient à le faire libérer.
Le 21 juin
1943, c'est l'arrestation de Jean Moulin et de plusieurs responsables
de la Résistance, dont à nouveau Raymond Aubrac. Ils sont
interrogés sous la torture par Klaus Barbie (officier SS). Lucie,
enceinte, monte un coup de main audacieux. Le 21 octobre 1943, en
plein jour, les armes à la main, à la tête d'un groupe des MUR
(Mouvements Unis de la Résistance) pour qui elle est « Catherine »,
elle mène l'attaque de la camionnette de la Gestapo
dans laquelle sont transférés Raymond Aubrac et une dizaine
d'autres résistants.
De plus, les
femmes cachent, hébergent, nourrissent, approvisionnent les
résistants, les juifs.
On retrouve
ici un des rôles sociaux des femmes.
Lorsque le
régime de Vichy édite ses premières lois antisémites, des
familles se trouvent prises au piège de l’Europe en guerre et des
politiques antisémites. Persécutés, pourchassés, arrêtés,
internés en France, 76 000 juifs, dont 11 400 enfants, seront livrés
aux autorités allemandes, puis déportés et assassinés.
Des œuvres
de secours organisent des réseaux de sauvetage et tentent de
soustraire les enfants à ces persécutions.
En effet,
dans le département de l’Ain (01), des femmes pleines de courage
ont mené des projets de cet ordre en accueillant des juifs,
malheureusement certains d’entre eux ont eu une fin tragique.
En mai 1943,
Sabine et Miron Zlatin, en lien avec l’Œuvre de Secours aux
Enfants (OSE), installent une quinzaine d’enfants à Izieu, alors
en zone d’occupation italienne, ce qui les met temporairement à
l’abri des poursuites antisémites. Jusqu’en janvier 1944, date
de la dernière liste du registre des présences tenu par Miron
Zlatin, 105 enfants, juifs pour la plupart, ont séjourné à la
colonie d’Izieu.
Celle-ci est
souvent un lieu de passage dans un réseau de sauvetage plus vaste,
composé d’autres maisons, de familles d’accueil ou de filières
de passage en Suisse.
Le 6 avril
1944, 44 enfants et 7 adultes, tous juifs à l’exception d’un
garçon, René-Michel Wucher, se trouvent à la colonie. Sur ordre de
Klaus Barbie, des hommes de la Gestapo et des soldats de la Wehrmacht
viennent arrêter ce matin-là les personnes présentes, pour les
déporter par la suite.
Suite la
rafle, Miron Zlatin et 2 adolescents sont fusillés à Reval
(aujourd’hui Tallin) en Estonie.
En outre,
toujours dans l’Ain, une femme, Rachel Revoy a accueilli une
quarantaine d’enfants, pour la plupart israélites et les a cachés
dans la « Pouponnière » de Nurieux. Ils ont pu être
sauvés grâce à son immense courage. Contrairement à Izieu, il n’y
a pas eu de dénonciation.
Ces enfants
étaient âgés de 18 mois à 13 ans, ils ont été amenés ici grâce
à un réseau protestant, principalement des Quakers de Marseille
(société religieuse des Amis), qui mettaient des enfants à l’abri
des nazis et des autorités de Vichy. Rachel a été aidée par deux
infirmières des Diaconesses, de certains de ces voisins ainsi qu’un
villageois pour labourer le grand jardin qui apporte les légumes. En
1944 les Allemands intensifient leurs opérations contre les
maquisards et Rachel Revoy décide alors d’exfiltrer sa petite
troupe. Un convoi de voitures prend alors la route de la Lozère. Il
lui aura fallu énormément d’opiniâtreté, de courage et de
complicité pour mener à bien son projet.
Cette
histoire a été connu très tard, puisque en effet un homme,
François Récamier intrigué par cette « Pouponnière »,
une grosse maison près des bois à l’écart du village a découvert
plus d’un demi-siècle plus tard, la vérité incroyable de cette
bâtisse. C’est l’occupante des lieux, qui lui a révélée en
lui confiant une valise rempli de photos, cartes postales, courriers…
Les
femmes furent aussi actives dans la préparation des parachutes et de
l'équipement des ballons de barrage. Le parachutage avait pour but
de livrer du matériel et des armes en zone occupée.
Et
les ballons de barrages permettaient de se protéger contre les vols
rasant d'avions ennemis.
Elles
dirigent aussi des réseaux c’est le cas de Marie Madeleine
Fourcade, qui prend la direction du réseau « Alliance ».
Alliance est un réseau de la Résistance intérieure
française pendant la deuxième guerre mondiale. Alliance était l'un
des plus actifs réseaux de renseignement de la Résistance, avec la
Confrérie Notre-Dame et, comptant jusqu'à 3 000 membres, le plus
important des réseaux dépendants de l'Intelligence Service
britannique (IS) sur le territoire français.
Un
réseau est une organisation créée en vue d’un travail militaire
précis, essentiellement le renseignement, accessoirement le
sabotage, fréquemment l’évasion des prisonniers de guerre et de
pilotes tombés chez l’ennemi. Il a ses services : une
centrale (courrier, fonds et instructions), une agence (collecte des
renseignements), les services de liaisons (aérienne, maritime) et de
transmission (radio). Dans les réseaux, des femmes s’occupaient
aussi de créer des faux papiers. En effet les réseaux comportaient
beaucoup de femmes. Le Réseau du « musée de l’homme »
remplissait ces fonctions, il est un des premiers réseaux clandestin
de la résistance.
Des
réunions clandestines avaient lieu afin de préparer toutes actions
de ce genre !
Des femmes ont aussi lutté par l’art.
Anna Marly, chanteuse d’origine Russe qui avait quitté la France
en 1940 pour Londres, compose le chant des Partisans en 1941. Elle
écrit la mélodie en s’inspirant d’un air populaire Russe
pendant la guerre civile, les paroles en Russe. En 1943, Joseph
Kessel et Maurice Druon qui viennent d’arriver à Londres
s’emparent de la chanson d’Anna Marly en proposant les paroles
françaises. Très vite, véhiculée par la BBC
et de bouche à oreille, le titre devient le véritable hymne de la
résistance. C’est un chant de combat, engagé,
un appel intemporel à résister, mais aussi un hymne à la
fraternité et à l’espoir.
Jacqueline Tamanini, 18 ans en 1940
adhère à une organisation nommée l'Union des jeunes filles de
France. Elle regroupe des jeunes filles de toutes tendances.
Danielle
Casanova est la présidente. Les jeunes filles parlent beaucoup de
politique lors des réunions en expliquant les raisons de la
mobilisation. Elles rapportent des médicaments provenant des
pharmaciens, d'autres apportent du lait pour les enfants.
Le
1er Septembre 1939 lorsque la guerre est déclarée, elles se mettent
à écrire des mots d'ordres (petite pancarte sur du carton, un
papier blanc collé dessus et un mot d'ordre) qu'elles lancent sur
les fils des poteaux électriques.
En
1942, lorsque son père est arrêté, les syndicats du bâtiment les
envoient en Bretagne au Croisic, où ils louent un petit pavillon
avec son frère et son petit ami qu'elle a rencontré lorsqu'elle
distribuait des tracts. En réalité, ils sont là pour saboter les
travaux du mur de l'Atlantique que construisent les Allemands en vue
d'un débarquement. Ils ont aussi mis le feu aux cars qui
transportent les ouvriers sur la base sous-marine de Saint-Nazaire
pour les empêcher de partir. Des personnes sont enregistrées comme
des travailleurs sur le chantier alors qu'ils sont dans la Résistance
à Paris. Ils leurs fournissent de fausses cartes d'identités volées
à la mairie du Croisic. En avril, Jacqueline est déportée en
Allemagne à Ravensbrück (camp de femmes), avec 200 autres femmes.
Une fois arrivées elles fabriquent des armes antichars, ce qui n'a
jamais été terminé puisqu'il y avait beaucoup de sabotage, elles
travaillaient sur le V2 (terrain préparé pour recevoir des
bombardements stratégiques) qui devaient bombarder Londres, elles
manipulaient de grands tuyaux qu'il fallait passer dans l'acide et
mettre à cuire dans les fours. « Travailler c'est dur »,
dit-elle, mais ce qui est encore plus dur c’était de freiner la
production au maximum pour ne pas en faire trop, et trouver un moyen
de saboter la machine.
Madame
Odile De Vasselot de Régné, a 18 ans en 1940. Elle est issue d’une
famille de militaires qui à Metz, fréquentait les officiers
supérieurs dont quelques-uns laisseront leur nom dans l’histoire :
le colonel de Gaulle, le général Giraud, le général Delattre…
Elle
commence par de petites actions tel que déchirer des affiches et
dessiner des croix de Lorraine sur les murs avec des craies. Puis,
trouvant cela vraiment trop insignifiant, elle devient agent de
renseignements sous le nom de « Danielle ». Elle doit
alors réaliser de nombreux voyages jusqu’à Toulouse chaque samedi
dans le dos de ses parents. Odile faisait croire qu’elle devait
fonder une bibliothèque à l’hôpital de Versailles.
Son
rôle était de transporter un paquet avec des « renseignements »
appelé courrier « descendant » (sans jamais savoir ce
qu’il y avait dedans) jusqu’à ses « correspondants »
à Toulouse. Elle allait dans un restaurant, demandait une certaine
serveuse « Rolande », mettait le paquet sur la chaise à
côté d’elle, puis quand Rolande venait la servir, elle emportait
ce paquet de renseignements et elle rapportait à la place un autre
paquet qui était le « courrier remontant » qu’il
fallait emmener à Paris. Jusqu’au jour où cette serveuse se fit
arrêter par les Allemands…
Elle
entre par la suite dans un réseau d’évasion « Le réseau
Comète », sous le nom de « Jeanne » pour servir de
guide aux aviateurs alliés tombés en parachutes en zone occupée
(après avoir été bombardés dans les airs). Elle explique qu’ils
interrogeaient ces aviateurs anglais afin d’être sûr qu’il ne
s’agissait pas d’espions Allemands. « Qu’avez-vous mangé
avant de quitter le terrain ? », il fallait qu’ils
répondent des carottes rappées. (Aliment donné aux aviateurs
anglais à l’époque pour améliorer leur vue !)
Ces
aviateurs étaient surnommées les « boys ». Il fallait
les emmener chez des logeurs qui se trouvaient principalement à
Bruxelles. Pour cela, ils voyageaient avec de faux papiers
accompagnés de leur guide.
Elle
raconte qu’une fois les Allemands avaient arrêtés deux aviateurs
guidés par sa camarade. Ils savaient que deux autres aviateurs
étaient dans le train dans lequel se trouvait Odile, leur guide. Les
Allemands ont donc verrouillé le train et contrôlé les identités
de chacun.
Malheureusement,
les Allemands ont demandé aux deux hommes de décliner leur
identité, mais ces derniers avaient pour consigne de faire les
sourds et muets. Les Allemands ont tout de suite compris qu’il
s’agissait des aviateurs recherchés… Ils allaient sans doute se
demander qui les guidaient. Panique chez Jeanne, elle qui se trouvait
juste à côté d’eux ! Mais heureusement, elle avait pensé
juste avant qu’ils arrivent à faire disparaitre le reçu qui
montrait qu’elle avait acheté 3 billets en même temps ……
jeanne, plein de courage avait mangé le reçu pour ne pas laisser de
traces en cas de fouille.
Lorsque
les Allemands passent à côté d’elle, ils ne lui demandent rien !
Elle explique que les Allemands ne soupçonnaient pas les jeunes
femmes. Pour eux, elles ne pouvaient pas être impliquées dans ce
genre de mission. Passionnée par ces missions, Odile a continué
cette activité jusque la Libération de Paris.
Les
femmes avaient donc de nombreux rôles au sein de la Résistance. Il
existait des missions très différentes les unes des autres comme
nous venons de le voir.
II. Comment
le statut des femmes a-t-il évolué
1.Avant
l’occupation
Durant la
première moitié du XXème siècle les femmes sont considérées
comme des êtres faibles, inférieures, incapables de réflexion, de
logique et de maturité. En effet dans la société française les
femmes sont marginalisées, elles sont dépendantes de leur mari.
Elles n'ont pas le droit de vote puisqu'elles ne sont ni électrices
ni éligibles et n'ont aucun droit social. Le droit de vote a été
refusé en 1903 par le parlement, en 1919 par le Sénat (bien que la
chambre des députés soient en faveur de ce droit de vote féminin),
et de nouveau refusé par le Sénat en 1922 (loi de Jules Guesde).
Ces inégalités sont l'héritage des siècles précédents.
Les femmes
s’occupent seulement des charges du foyer et de l’éducation des
enfants. C’est le rôle qui est attendu de leur part, en tant que
« Femme ».
La
législation s’oppose également à leur liberté comme dans le
« code Napoléon » ou les femmes mariées ne peuvent pas
disposer de biens personnels sans l’autorisation de leur époux,
ni voyager, ni exercer une profession sans l’accord de leur mari,
considérées comme d'éternelles mineures. Elles ne peuvent pas non
plus prendre de décisions concernant l’avenir de leurs enfants,
l’éducation, la santé.
Cependant,
elles sont traitées comme des majeures devant le tribunal,
exactement comme les hommes alors que dans leur vie quotidienne,
leurs droits s'apparentent à l'époque à ceux des mineurs
puisqu'elles sont soumises à l'autorité des leurs pères, frères,
maris...Louise Weiss (femme de lettres, féministe et femme politique
française) a mené dans les années 1930 un combat pour que les
femmes ne soit plus considérées comme mineures au regard de la loi.
Même si les
femmes peuvent prétendre à faire des études, la majorité des
étudiantes sont issues de familles assez riches, la plupart des
femmes sont donc ouvrières, employées ou femme au foyer. Elles
obtiennent toutefois un statut civil : le contrat de mariage, le
droit au divorce (depuis 1908), le droit égal à l’héritage (qui
se faisait souvent au détriment des filles).
En 1920, une
loi est votée par l’Assemblée Nationale, interdisant l’avortement
et la contraception, qui ne cessera d’être renforcée par la
suite.
A la suite
d'une campagne d'opinion qui s'est développée depuis 1931, le
gouvernement Laval, décide en 1935 le licenciement des femmes
fonctionnaires mariées à des fonctionnaires. Leur
accès aux études supérieures est freiné, des concours de
recrutement sont désormais réservés aux hommes: les conquêtes des
femmes dans le domaine de l'instruction sont ainsi remises en
question. Les organisations catholiques mènent alors une campagne
tonitruante pour le retour des femmes mariées et des mères de
familles au foyer.
Mais en
1936 le Front Populaire gagne des élections et permet aux femmes
d’obtenir de nouveaux droits.
Le Front
populaire est une « embellie » porteuse de congés payés, de
mixité, de démocratisation des loisirs et de diminution du temps de
travail. Les femmes y tiennent une place importante au sein du
gouvernement, dans les grèves ouvrières, les occupations d’usines
mais aussi sur la route des vacances et dans les auberges de
jeunesse.
Pour la première fois, Léon Blum nomme des femmes sous-secrétaires d’État, alors même qu’elles n’ont pas acquis les droits de vote et d’éligibilité. Ces droits, le Front populaire ne les leur accordera pas.
Pour la première fois, Léon Blum nomme des femmes sous-secrétaires d’État, alors même qu’elles n’ont pas acquis les droits de vote et d’éligibilité. Ces droits, le Front populaire ne les leur accordera pas.
De plus, les
conventions collectives (texte réglementaire de droit du travail
définissant chacun des statuts des employés d'une branche
professionnelle) comme les accords salariaux entérinent les
inégalités entre hommes et femmes, favorisant seulement les droits
liés à la maternité et à la famille.
Louis-Pascal
Jacquemond (historien) dresse un panorama vivant des femmes de toutes
conditions sous le Front populaire. Il montre un bilan immédiat
mitigé mais aussi, et surtout, l’apparition d’une nouvelle
génération dont l’engagement se prolongera, quelques années plus
tard, dans la Résistance.
L’entrée
en guerre de la France contre l’Allemagne en 1939 bouleverse la
situation des femmes. Elles sont obligées de travailler à la place
de leurs maris et certaines s’engagent dans la Résistance
2. Sous
l’occupation et pendant la Résistance
Dès juin
1940, la France est vaincue, elle est sous l’emprise du régime de
Vichy avec à sa tête le maréchal Pétain. Celui-ci, accentue la
mise en place d’un régime autoritaire et répressif.
Les femmes
ne sont pas épargnées, dès octobre 1940, des lois sévères sont
installées. Celles qui sont mariées ne peuvent plus intégrer les
administrations et les services publics, afin de les inciter à
rester au foyer. La loi du 2 avril 1941, rend le divorce plus
compliquée à obtenir, celle du 23 juillet 1942 condamne l’abandon
de famille et celle du 23 décembre de la même année réprime
l’adultère commis avec une femme de prisonnier.
La femme est
un élément essentiel, un pilier de l’idéologie vichyste. Le
projet de Pétain, la « Révolution Nationale » sous la
devise « Travail, Famille, Patrie », est de créer une
société où chacun à une place déterminée et ou les valeurs
familiales et les structures traditionnelles basées sur le travail
non intellectuel sont prépondérantes. Encadré par les institutions
étatiques, l’individu n’a plus aucune liberté d’opinion et se
doit de se fondre dans un ensemble hiérarchisé et immuable.
Vichy se
base sur la différence et la complémentarité des sexes : à la
femme la sphère domestique ; à l’homme le travail mais aussi
l’autorité familiale. Il est le paterfamilias. Ceci s’appuie sur
les lois mais aussi sur un renforcement de la socialisation genrée.
Les femmes,
sont considérées comme le centre du foyer, dont elles doivent
s’occuper avec soin. Cela sous-entend bien évidemment le devoir,
essentiel, de maternité d’où une très sévère condamnation de
l’avortement, il devient crime d’État. De 1942 à 1944, pas
moins de 4000 femmes sont punies chaque année, pour la majorité des
« faiseuses d’ange » (femmes qui agit volontairement
dans la clandestinité de façon à interrompre la grossesse non
voulue d’une autre femme par des pratiques assez dangereuses), dont
Marie-Louise Giraud, seule femme guillotinée pendant la guerre, en
1943.
Pour le
régime de Vichy, s’éloigner de ce qu’il conçoit comme l’ «
idéal féminin » revient à mettre en danger la patrie car
celle-ci a un besoin absolu des futures générations pour réussir
la « Révolution Nationale ». C'est à cette image de la
femme que le maréchal Pétain prétend rendre hommage en faisant de
la fête des mères une fête nationale.
Cependant
des femmes en particulier sont contre ce régime qui les touchent
fortement c’est pour cela que certaines s’engagent dans la
résistance afin de se battre contre ces lois.
D’autres
« acceptent » cette position d'êtres inférieures qui
ont besoin de la protection du Maréchal et des hommes en général
puisque la socialisation qu’elles ont reçu tout au long de leur
vie les a éduquées de cette sorte.
Ces femmes
qui s'engagent dans la Résistance transgressent donc les normes,
changent alors de statut puisqu’elles sortent de leur foyer. Elles
prennent des responsabilités, elles n'agissent pas juste en tant
que mères et épouses mais aussi comme des individus libres et
actifs dans la société.
3.Après
la guerre
La fin de la
guerre est déclarée le 8 mai 1945. L’ordonnance du 21 avril 1944
donne aux femmes de plus de 21 ans le droit de vote et rend ainsi le
suffrage réellement universel.
Les femmes
votent pour la première fois aux élections municipales d’avril
mai 1945, sans doute pour faire oublier qu’elles se sont battues
pendant plusieurs décennies pour obtenir le droit de vote, on le
présente comme une récompense de leur engagement dans la
résistance. C’est parce qu’elles ont elles aussi comme les
hommes payer le prix du sang (battues pour libérer le pays),
qu’elles sont enfin jugées dignes d’avoir le droit de voter
c’est-à-dire de prendre part aux décisions concernant la société
dans laquelle elles vivent.
Cette même
année, les femmes sont admises dans les jurys d’assises. En 1945
le divorce est rétablit aux conditions de 1908 (Libéralisation du
droit au divorce : il est autorisé, à la demande des deux
époux, après 3 ans de séparation de corps). Une loi instituant le
congé de maternité obligatoire et indemnisé à 50 % est mise en
place. Le régime matrimonial (situation conjugale d'une personne au
regard de la loi) de 1804 est réformé en 1965, les femmes peuvent
désormais gérer leurs biens, ouvrir un compte en banque, exercer
une profession sans l’autorisation de leur mari. En 1967 la Loi
Neuwirth autorisant la contraception est instaurée. Mais la
contraception ne sera remboursée qu’en 1974. La mère devient
l’égale du père en matière d’autorité parentale, en 1970.
La Loi Veil
autorisant l’IVG (interruption volontaire de grossesse) sous
certaines conditions apparait en 1974. Puis en 1983, la Loi Roudy
interdit toute discrimination professionnelle en raison du sexe.
Juste après
la guerre les femmes sont très peu présentes (7 à 10 %) dans les
comités locaux de libération (structure de la résistance
intérieure française qui prend en charge les tâches de
résistance), dans les conseils municipaux et départementaux nommés
par les résistants en 1944. Toutefois, elles sont présentes dans
ces différentes instances durant la période de la Libération et
cette présence féminine a sans doute contribué à l’adoption de
certaines lois telle la fermeture des maisons closes, la Loi qui
permet aux femmes d’accéder à toutes les fonctions judiciaires.
Des femmes,
et notamment des anciennes résistantes vont s’investir dans la vie
associative notamment dans l’éducation permanente. Marie Hélène
Lefaucheux, ancienne résistante, est élue députée sous
l’étiquette MRP (Mouvement Républicain Populaire) et elle va
représenter la France à l’ONU lorsque cet organisme se préoccupa
de l’émancipation des femmes.
Evelyne
Sullerot, ayant participé à la résistance au côté de son père,
va fonder la « maternité heureuse » et être à
l’origine du planning familial.
III. Les
femmes « figures oubliées » de la Résistance ?
1. Pourquoi
les femmes sont-elles oubliées ?
La
participation des femmes à la Résistance a été un phénomène
longtemps occulté à l’exception de quelques figures élevées au
rang d’héroïnes ou de martyres. Dans les mouvements et les
réseaux de la résistance, les femmes occupent le plus souvent des
positions qui correspondent au rôle traditionnel des femmes comme
assurer la logistique (Ensemble des opérations ayant pour but de
permettre aux armées de vivre, de se déplacer, de combattre et
d’assurer les évacuations et le traitement médical du personnel),
le ravitaillement et les liaisons de toutes sortes. Les études
quantitatives fondées sur la reconnaissance officielle et les
décorations après la guerre soulignent la sous-représentation
féminine).
Bien que les
femmes aient joué un rôle essentiel dans la Résistance française
durant la Seconde Guerre Mondiale, elles ont souvent fait figures
d’oubliées de l’histoire.
Probablement,
la résistance féminine a du mal à émerger car elle n’est pas
toujours identifiée.
Les femmes
entrent dans la Résistance tout comme les hommes, dans les années
1940. Mais les résistantes se sont heurtées à de nombreux
obstacles et notamment, des stéréotypes de genres. Selon ces idées,
les femmes n’étaient pas considérées aptes à combattre à cause
de leur physique. Il faut aussi tenir compte du mode de narration
particulier de bien des femmes. Les hommes résistants ont dans une
certaine mesure remplie ce qu'on considère comme leur "rôle"
alors que les femmes résistantes ont dû transgresser les normes
sociales en vigueur. Beaucoup de femmes ne voulaient pas témoigner.
Après la
guerre, elles gardent donc souvent le silence. Comme l’a fait
remarquer Lucie Aubrac, elles ne parlaient pas de ce qu’elles
avaient vécu. Elles éprouvaient une espèce de réticence à
relater les atrocités dont elles avaient été les spectatrices ou
les victimes. Elles avaient subi toutes sortes d´humiliations.
Comment auraient-elles pu raconter leurs épreuves, les tortures, la
mort de leurs compagnons ? Qui sait d’ailleurs si elles auraient
été écoutées ou crues ?
Lorsque nous
demandons a des résistantes de parler de leur vécu durant la
résistance, de leurs actions, de ce qu'elles ont pu subir, elles ont
du mal à s'exprimer, à se souvenir exactement de ce qu'il s'est
passé dans les moindres détails car pour elles ceci est un
douloureux passage de leur vie qu'elles essayent parfois d'oublier,
elles sont mal à l’aise lorsqu'elles en parlent on ressent leurs
douleurs à travers leurs paroles les souffrances qu'elles ont pu
endurer. Certaines décident de ne plus en parler, de ne plus faire
remonter à la surface cette période de leur jeunesse ou elles ont
pu perdre des êtres cher. Jacqueline TAMANINI, résistante
interviewée lors d’une rencontre à la maison de retraite de
Montreuil a subi la mort de son père, la déportation,
l'emprisonnement, elle dit même ne plus pouvoir boire de soupe car
les nazis ne la nourrissait que de cela, plus de 70 après, c'est
toujours un traumatisme pour elle.
Une grande
partie des femmes ne se sont pas déclarées comme résistantes et
sont retournées dans leur foyer. La plupart d’entre elles ont
repris le cours traditionnel d’une vie femme, d’épouse et de
mère. On retrouve donc la socialisation genrée qui ressort.
Une
occultation qui est imméritée dans l´historiographie sur le rôle
des femmes dans la guerre. En lisant les sources diverses liées aux
femmes et à la Résistance nous voyons que l’oubli des femmes dans
l’historiographie de la Résistance méritait réparation.
Les femmes
ont contribué à augmenter la masse de la résistance que l'écrivain
Joseph Kessel nommait "l'armée des ombres". Sans elles,
les actions de la Résistance n’auraient probablement pas pu être
menées.
« Des
femmes il y en avait beaucoup, beaucoup qui faisaient cela comme une
source naturel d’aide et de solidarité, et il y en a beaucoup qui
ont perdu leur vie avec ça, c’était des résistantes et c’est
tout cet ensemble de résistants et de résistantes qui ont fait la
résistance. » Témoignage Lise Ricol-London
En temps de
guerre lorsque les hommes sont au front ou prisonniers on a tendance
à oublier le rôle traditionnel des femmes pour leur confier des
responsabilités qu’on leur reprend sitôt la paix revenue.
En ce qui
concerne la Résistance féminine on peut parler de deux pôles,
d’une résistance au quotidien qui passe inaperçu et d’une
résistance axée sur le rôle réel qu’ont joué les femmes dans
le combat clandestin au sein des mouvements et des réseaux. Toutes
les tâches dans ces types de résistance pouvaient conduire à
l’arrestation, à la torture, à la déportation et à la mort.
L’histoire de cette période ne saurait pourtant s’écrire sans
elles, héroïques au même titre que leurs homologues masculins.
Pendant
plusieurs années, l´historiographie de la Résistance a
essentiellement été militaire et écrite par des hommes. Ils ont du
coup un peu oublié de parler des femmes !
Cependant,
les hommes résistants disent tous que sans elles, "la moitié
de notre travail eut été impossible". Ils trouvent très
décevant le fait qu’elles n’aient pas étaient aussi reconnues
qu’eux !
2.Très
peu de femmes récompensées
L’action
des femmes entre 1940 et 1945 est symbolisée lors du défilé du 18
juin 1945 à Paris où des femmes combattantes françaises et des
pays alliés défilent. À la fin de la guerre, les femmes ne sont
pas très appréciées et les chiffres suivants nous montrent
qu’elles ont eu peu de reconnaissance. Très peu de femmes sont
récompensées par des décorations, seules 6 femmes (dont 4 à titre
posthume) sont reconnues compagnons de la Libération contre 1024
hommes.
Ces six
femmes sont :
Berty
Albrecht, co-fondatrice du mouvement Combat,
morte à la prison de Fresnes en 1943
Laure
Diebold, agent de liaison du réseau
Mithridate et secrétaire de Jean Moulin, déportée
Marie
Hackin, chargée de mission avec son mari,
disparue en mer en février 1941
Marcelle
Henry, du réseau d'évasion VIC, morte à
son retour de déportation
Simone
Michel-Lévy, de la résistance P.T.T., morte
en déportation
Emilienne
Moreau-Evrard, héroïne de la guerre
1914-18, agent du réseau Brutus
L’ordre de
la Libération est un ordre français créé dans le but de
récompenser les personnes ou les collectivités qui se sont
signalées au cours de la Libération de la France lors de la Seconde
Guerre mondiale. Deuxième ordre national français après celui de
la Légion d'honneur, son admission ne fut accordée qu'à un nombre
réduit de personnes, d'unités militaires et de communes pour des
hauts-faits lors de la Libération.
Les
femmes au panthéon :
Deux grandes
femmes de la résistance sont entrées au Panthéon, il s’agit de
Germaine Tillion et Geneviève De Gaulle-Anthonioz.
La première
femme grand-croix de la Légion d'honneur fut en 1997 la résistante
Geneviève Anthonioz de Gaulle, à l'origine de la première loi sur
la pauvreté en France et décédée en 2002. Elle fut suivie de sept
femmes : les résistantes Germaine Tillion (décédée en 2008),
Giberte Champion et Yvette Farnoux, l'académicienne Jacqueline de
Romilly, la magistrate Simone Rozès, la générale Valérie André
(première femme grand'croix à titre militaire) et l'égyptologue
Christiane Desroches-Noblecourt.
L’ordre
national de la Légion d’honneur est l'institution qui, sous
l'égide du grand chancelier et du grand maître, est chargée de
décerner la plus haute décoration honorifique française. Elle a
été instituée le 19 mai 1802 par Napoléon Bonaparte. Elle
récompense depuis ses origines les militaires comme les civils ayant
rendu des « services éminents » à la Nation.
Conclusion
Traditionnellement
la guerre est une affaire d’homme. Mais la seconde guerre Mondiale,
le plus souvent pour le pire et plus rarement pour le meilleur, a
bousculé l’ordre établi.
L’action
des femmes dans la lutte contre l'ennemi reflète la place qui leur
était accordée dans une société française encore marquée par
une nette différenciation des rôles en fonction des sexes.
Moins
nombreuses que les hommes, les femmes représentent un faible
pourcentage des résistants mais celles qui se sont engagées ont été
très actives.
Grace
à cet engagement, le statut des femmes a pu évoluer avec des lois
qui ont par la suite, été votées en leur faveur.
En 2001,
Gilberte Brossolette (Épouse de Pierre Brossolette qui participa
avec lui à la Résistance française pendant l'Occupation allemande)
déclarait :
« C’est
pendant l’occupation que les mentalités ont changées, et c’est
dans la Résistance que les femmes ont gagné le droit de voter et
d’être élues. Elles avaient montré leur courage, pris des
risques fous, reçu les clandestins, assuré la transmission des
messages... Il était impossible de leur dénier encore le droit de
vote. Ce n’est pas de Gaulle qui leur a donné, ceux sont les
femmes qui l’ont glorieusement gagné ». (Propos
recueillis par Annick Cojean, Le Monde, vendredi 9 mars 2001.)
Certaines
femmes ont été reconnues pour avoir servi la République et défendu
ses principes démocratiques et d’égalité ce qui était la
principale motivation de leur engagement.
Les femmes
sont considérées différemment après la guerre, elles ont
désormais une autre image, se sont adaptées aux missions jusque-là
réservées aux hommes et montreront de plus en plus leur envie
d’indépendance.
L’engagement
des femmes a donc marqué la société d’après-guerre puisqu’elles
ont obtenu de nouveaux droits.
Ainsi, nous
pouvons conclure que la Résistance a contribué largement à
l’émancipation des femmes en France.
Commentaires
Enregistrer un commentaire